Aujourd'hui, je commence une série de cinq articles sur la mode féminine 1900-907 et comment débuter la reconstitution de cette période. Il sont axés pour les débutantes et se veulent pratiques. Ils ont été créés pour des visio-conférences pour une association.
I. La silhouette:comment la comprendre et l’assembler
II. La robe: typologies, composition, décomposition
IV. Accessoires: pieds & jambes, mains, bijoux et autres
V. Tête: coiffures et chapeaux
Nous commençons donc par comment débuter? L'article survole des thèmes qui seront approfondis par la suite.
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Gervex, Cinq heures chez Paquin, 1906
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1. La silhouette : la comprendre et l’assembler
Pourquoi 1900-1907 ?
J’ai choisi ces bornes chronologiques, mais il aurait mieux valut choisir 1899-1907. En effet, la silhouette reste relativement la même durant cette période, malgré quelques infimes changements visibles sur les silhouettes ci-dessous.
A noter que cette période correspond presque à ce que les Britanniques appellent Edwardian (du nom du roi Edouard VII qui a régné de 1901 à 1910 sur l'empire britanique).
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Silhouettes 1900, 1902 et 1905. Notez les échantillons de tissu.
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Après la mode des grosses manches de 1895, on aborde une silhouette beaucoup plus fluide : la taille est toujours fine, les manches moins volumineuses, la jupe fluide, le chapeau grossi. La mode du corsage dit en gorge de pigeon (bouffant sur le bas deu corsage, devant) apparait.
Analysons les trois silhouettes :
En 1899-1902 : le corsage est encore relativement proche du corps, les manches sont serrées avec encore un peu de volume à l’épaule. Les manches peuvent être très longues sur la main. Les cols sont toujours hauts pour les robes de jour. Les fermetures sont souvent cachées ou au dos. La jupe est étroite et colle aux hanches, elle s’évase aux pieds en formant une forme de tulipe ou trompette. Elles sont très souvent une traîne, même pour les robes de jour, du moins pour les couches hautes et moyennes de la société. La taille est juste au-dessus de l’os iliaque, permettant d’affiner celle-ci par le corset. Elle est soulignée d’une ceinture. C’est le début de la silhouette en S, qui sera vraiment marquée dans les années suivantes.
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1900-1901 |
En 1902-1904 : le corsage en gorge de pigeon apparait : il fait bouffer le corsage en plis fixes ou mobiles sur le devant à la ceinture. Le col est toujours haut. La manche prend du volume sur l’avant-bras. Les épaules perdent quant à elles le leur. Sur la jupe ? La jupe commence à perdre sa traine et devient dite « ronde », (cf schéma). On voit de plus en plus de jupe dite « trotteuse » qui font partie des costumes tailleurs dits trotteur… car on trotte avec ! Les chapeaux sont de formes variées et originales, souvent asymétriques et posés en biais (tricornes, bicornes, ornés de fleurs, de plumes, etc.). Ils s'agrandissent de plus en plus.
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1902-1903 |
A partir de 1904-1907 : Le volume des manches du corsage repasse à l’épaule et au bras, sans toutefois atteindre les volumes de la décennie précédente. A noter que les magasines de mode consacrent des articles à comment démonter ses anciennes manches pour les recouper de version plus moderne ! Les cols sont toujours hauts. On commence à voir des manches pseudo-kimono, taillées d’un seul tenant avec le reste du corsage vers 1907. La taille, sans vraiment remonter, devient comme plus haute, donnant une impression de silhouette plus érigée. Les hanches sont un peu moins marquées. La silhouette en S s’étire. La jupe, en journée perd définitivement sa traîne, sauf pour les événements très mondains type courses. Les chapeaux sont extrêmement volumineux.
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1905-1906 Quelques robes présentent une taille haute dit Empire.
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Les matières : la période voit vraiment une « spécialisation » des tissus s’établir. Avec l’industrialisation, les matériaux se multiplient avec un paroxysme dans le mélange de leur utilisation (velours, mousseline, taffetas, satin, tulle peuvent être tous utilisés ensemble sur une même robe habillée) créant des contrastes à la fois luxueux et audacieux.
Le jour, on va préférer des matières plus solides (sauf pour les grands événements). Les lainages (pas forcément épais, dit « froids ») sont utilisés pour les tailleurs, trotteurs et tenues de ville. On emploie beaucoup le sergé. Les couleurs unies sont une valeur sûre mais les petits motifs Art-Nouveau sont tout à fait possible, tout comme les tissus japonisants ou fleuris dans le goût du XVIIIe. Sachez que Liberty était déjà en activité en 1900 et qu'ils rééditent des motifs anciens! Les rayures classiques marchent bien sur les tailleurs, ainsi que l’écossais ou les carreaux. Depuis l’introduction de la chimie dans la teinture, toutes les couleurs ou presque sont possible (on rencontre toutefois peu de bleu électrique, fuchsia ou couleurs fluorescentes !). Le coton est beaucoup porté pour l’été. De façon générale, l’hiver privilégie les teintes foncées et l’été les couleurs plus claires.
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Échantillons de tissus de toilettes des années 1900-1906
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2. Où et quoi acheter selon son budget?
La période est véritablement la période de la multiplication des types de robe pour chaque moment et événement de la journée, certaines appellation étant parfois redondantes. Les subtilités, souvent difficiles à percevoir aujourd’hui, sont certainement liées à une volonté de développement commercial.
Exemples en vrac, relevés dans la Mode Illustrée : robe de chambre, peignoir, robe d’intérieur, robe de réunion (de petites réunion),robe de ville, robe de voyage, robe de réception, robe de promenade, robe de tout-aller, robe de visite, robe du soir, robe de château, robe de théâtre, robe d’opéra, robe de courses, robe de bal, robe de campagne, robe de demi-deuil, deuil et grand deuil, robe de casino, de dîner, en plus des tenues de bain, de gymnastique, de sport, d’équitation, de chasse, costume d’été, d’hiver, de demi-saison, pour dame âgée, d’un certain âge ou d’âge moyen, pour dame souffrante ( c’est-à-dire enceinte !), costume-tailleur, costume-trotteur, costume-amazone, costume de visite, de ville, toilettes de cortège (de mariage), de cérémonie, de concert, pour five o’clock (ou de thé), de matinée, de réunion, de réception, d’après-midi, de ville d’eau, de villégiature, etc. Liste non exhaustive !
Il faut savoir que la robe de l’époque est rarement d’une seule pièce (dite coupe princesse ou Empire quand elle a la taille haute) : elle est composée d’une jupe et d’un corsage assorti, ou d’une blouse (un chemisier) souvent en tissu plus léger. Le blanc se rencontre souvent pour les blouses mais n’est pas obligatoire.
Pour commencer, il faut, comme pour 1895, commencer par les dessus.
J’ai prévu un autre billet sur la thématique mais j'avais déjà rédigé quelque chose (
voir ici) . A savoir: chemise de corps, corset et bas. C’est le minimum.
Je n’insisterais jamais assez sur l’obligation du port du corset, qui était porté par toutes les couches de la société. Bien fait, il soutient le dos et ne compresse que les parties molles (le bas ventre, sous les côtes flottantes). Il redistribue les chairs et donne ce maintien inimitable. Sans lui, les vêtements vont plisser, boudiner. S’il y a un poste sur lequel il ne faut pas faire l’impasse, c’est l’achat d’un corset (ou sa réalisation si vous cousez, on y reviendra).
La chemise est aussi indispensable car elle protège la peau du corset (et inversement : le corset de la sueur). Elle peut aisément être lavée à forte température. Pour ma part, je laisser juste tremper dans de l’eau frémissante avec du percarbonate de sodium et du savon de Marseille.
Pour les plus aventureuses, on peut aussi porter une culotte fendue.
Le jupon servira à soutenir la jupe et éviter que la jupe ne tombe plate sur vos jambes. Vous pouvez l’amidonner si vous voyez qu’il ne tient pas bien. A l’époque, on en trouve de toutes les matières (toile, satin, taffetas de coton, soie et laine). Il est conseillé trois dans les revues, pour une garde-robe complète : un simple, un orné et un « tout à fait orné ». Les trois ne se portent pas ensemble. On peut ajouter qu’on peut en avoir un pour l’été (en linon) et un pour l’hiver (en laine ou soie). Le mien, en taffetas de soie tartan, me sert en hiver et pour mes robes habillées.
Certains jupons sont richement ornementés, voire plus que les jupes (certaines jupes étaient réutilisées en tant que jupon) : attention à le pas des confondre avec des jupes !
Pour les bas, toutes les couleurs sont possibles, mais ils doivent être plutôt plus fin qu'une chaussette et plus épais qu'un collant...
Les chaussures, les bottines sont plutôt portées avec les tailleurs. Les talons plus ou moins hauts sont possibles: elles sont plutôt pointues. On retrouve des oxford, Charles X, escarpins...
Pour la tenue de jour, il faut partir sur l’idée d’une robe de tout-aller, comme ils disaient à l’époque : une robe qui peut être mise dès le matin chez soi, pour sortir en journée et éventuellement recevoir ou sortir en visite. Si la jupe est d’un tissu un peu orné, un corsage assorti plus décolleté pourra suffire pour un dîner peut orné, dans un premier temps. N'oubliez surtout pas votre chapeau si vous sortez! Le canotier n'est normalement portable qu'avec un tailleur ou une tenue de sport.
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Robes de tout-aller, La Mode Illustrée, 1906-1906
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Robes de jour simples, vers 1900, 1902 et 1906
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Edward Linley Sambourne , Street Fashion: mode de rue britannique de 1905-1906.
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Une bonne base serait donc de partir sur une jupe en coton, laine froide ou même lin. Je recommanderais plutôt une jupe ronde, sans traine (plus facile à faire et à porter). L’essentiel est qu’elle vous arrive sous la cheville (longueur) ?
Ensuite, vous avez le choix : soit un corsage assorti pour faire une robe, soit une blouse et un boléro ou veste (lui-même assorti à la jupe) ou un mantelet. La blouse ne se porte normalement pas seule en extérieur. La blouse est en matière légère et fine, comme un chemisier, voire plus. Elle peut être ornée de dentelle (pas de synthétique s’il vous plait !). Le col est montant. Les manches sous le coude sont très courantes. Elle est souvent fermée au dos.
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Blouses blanches plus ou moins ornées
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Blouses et corsages colorés plus ou moins riches
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NB: plus on avance dans la journée, plus on se décollète (le summum pour le bal !). Plus on est formel, plus on a des tissus luxueux, luxueusement ornés et travaillés. Idem pour les bijoux.
Focus bijoux : perles, or et argent et alliages sont acceptés en journée. Fleurs et plumes ornent les chapeaux. Les brillants et diamants sont à réserver pour les événements du soir (ou les couronnements et mariages très aristocratiques ! On y va pas tous les jours…) On aime moins les bijoux colorés, ou du moins de façon plus sobre, que sous le II Empire, période de syncrétisme visuel.
3. Où trouver des pièces déjà toutes faites ?
Je ne peux que vous conseiller de commencer par les sous-vêtements et si
vous devez investir,
la pièce indispensable et sur laquelle il ne faut
pas lésiner, c'est le corset. Technique à faire, même pour quelqu'un qui
coud, il reste compliqué à réaliser. Je vous conseille de vous tourner vers des corsetiers ou des costumiers qui font également des corsets: le très beau travail d'
Elizabeth de Boudoir Key,
Emmanuel B Courau,
Jane's wardrobe,
François Tamarin/Les Corsets de Montmartre (Meilleur ouvrier de France!), Maxime Blottin, Nemuro Corset, etc.
Il vous faut compter au moins 300€ mais il y a des chances pour qu'il vous dure de longues années.
Un bon corset est celui qui sera un minimum adapté à vos mesures: le corsetier devra vous demander au moins votre tour de taille naturel et combien de "serrage" vous voulez (j'y reviens), votre tour de hanche, voire quelle distance entre votre tour de taille et de hanche. Il peut être simple épaisseur ou double (je préfère simple, ça tient moins chaud et c'est plus historique), en baleines synthétiques (pas de métalliques, sauf autour des œillets). Ce qui fait un bon corset, c'est sa coupe et pas des baleines rigides. Un bon corset est souple même s'il vous fait perdre 10 cm de tour de taille, voire plus! Si vous en achetez un tout fait, sachez que tout le monde ne corsette pas de la même façon: vous aurez plus de mal à avoir une grande réduction de taille si vous êtes très mince (peu de chair à déplacer) ou que vous êtes très athlétique. Le profil qui corsette le mieux est une personne avec une ossature fine et du gras (!). Ceci dit, vivent les artifices (mais j'ai déjà évoqué mon article sur les sous-vêtements plus haut)! Pour savoir quelles mesures il vous faut, sachez que c'est uniquement le tour de taille qui doit être plus petit que votre tour de taille naturel (de 5 à 10 cm), tour de poitrine et hanches doivent être proches des vôtres, surtout pour accentuer le contraste.
Pour les sous-vêtements (chemises, jupons) : on peut trouver encore des
pièces d’époque tout à fait portables chez Emmaüs (dont site
Label Emmaüs), dans les brocantes, aux Puces (Vanves, Clignancourt, St Ouen).
Une chemise à bon prix tourne autour de 5-15€, un jupon moins de 40€ (à
mon avis !). Une grande jupe type bohème peut éventuellement servir de
jupon en attendant.
Pour les sous-vêtements, autres que les corsets:
Et.quette (jupons, cache-corsets, artifices).
Si vous avez un peu de moyens, vous pouvez acheter des basiques chez :
Gibson Girl Dress ,
Emmy design. Je pense qu'il y a également moyen de trouver des choses sur Etsy.
On trouve des pièces (soient anciennes, soit modernes mais proches esthétiquement) sur Vinted, ebay, certaines collections de H&M ou autres. Pensez volumes, matières et coupes: la matière est-elle bonne? La longueur des manches? La largeur? Vous pouvez prendre une taille au dessus et faire bouffer à la ceinture ou reprendre un peu les coutures côtés pour cintrer le dos.
Les chaussures:
American Duchess,
Memery shoes,
Joebear boots,
Allures d'Antan. Sinon, fouillez Vinted est également une bonne idée. Je ne conseille pas d'acheter des chaussures d'époque (le pied étant très étroit) mais également car le cuir peut vous apparaitre en bon état mais il sera cuit et ne tiendra finalement pas très longtemps.
Pour les accessoires: les pré-cités Nehelenia, la Rose Passementaire,
Bohemian Belle. Etsy de façon générale.
4. Comment débuter la couture?
Pour celles qui ont des bases en couture, je ne peux que recommander :
Il existe aussi des patrons en ligne de
La Mode Illustrée (tour de poitrine 96 cm, tour de taille 64cm, mais la taille s’ajuste facilement avec le système de pinces et fronces) : site du Palais Galliera (
gratuit) et French créa (
payant). On en trouve aussi sur etsy. Le Palais Galliera propose aussi des
manuels de coupe pour les plus aventureux (je pense que Gallica doit aussi en proposer). Julien Tiberghien en a également scanné et mis à disposition sur le site de son association
Affordanse.
Attention: il faut toujours adapter un parton car les vêtements étaient sur-mesure (soit par un couturier, soit par soi-même que ce soit en ajustant un vêtement déjà acheté soit une création totale).
A éviter: les patrons de "déguisement" Simplicity, Burda, ect. J'ai n'ai pas entendu du bien des patrons de Reconstructing History, mais n'en ayant jamais cousu moi-même, je ne sais trop qu'en penser.
Les Sites pleins de bonnes idées, astuces et tutoriels:
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Sew historically: Lina propose plein de tutoriels de couture et coiffure notamment. Et comment transformer une grande chemise d'homme moderne en blouse de femme 1900! Le lien vers son tag 1900.
- Le site
Coupe couture, en français, sur les bases de la couture.
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Marquise.de qui propose des patrons et pas mal d'infos intéressantes.
- et bien-sûr ici-même! Je vous renvoie à ma série de retranscription et compilation d'articles issus de la Mode Illustrée sur les "secrets professionnels".
J'en oublie certainement plein, mais la reconstitution historique s'est beaucoup développée ces dernières années, donc n'hésitez pas à fouiller te web et à rebondir de lien en lien.
Pour le tissu : évitez le synthétique sauf s’il est de très bonne qualité. A part la mousseline, il y a des chances qu’il soit plus difficile à coudre que des matières naturelles.
Focus tissu : la matière n’est pas la technique de tissage. Il existe, de façon très schématique 3 types de tissage : la toile (dit originellement taffetas quand il s’agit de soie), le sergé (celui des jeans, qui fait des diagonales) et le satin (qui a un côté brillant et l’autre mat). Plus des points façonnés fantaisies (brocards, etc) et les jacquards (qui permettent de créer des motifs tissés).
La matière est ce qui va constituer le tissu.
Il en existe trois grandes familles : naturelles, artificielles et synthétiques. Toutes peuvent se combiner.
Naturelles : soit animales (laines diverses de moutons, chèvres, lapin, camélidés et soie) soit végétales (coton, lin, jute, chanvre, ortie, ramie plus récemment).
Les artificielles sont issues de matières naturelles mais elles subissent un lourd processus de transformation. Y figurent la rayonne imitant la soie(en viscose, à base de cellulose de bois, un des premiers textiles artificiels dès 1904). Acetate (1924), Modal, Lyocell et Tencel en font aussi partie.
Les synthétiques : toutes issues de l’industrie pétrochimique, donc une sorte de plastique. Polyester, nylon, acrylique, élasthanne, polypropylène, microfibres (la plupart en polyester), lycra en font partie.
Donc ne vous laissez pas avoir quand le vendeur vous dit que c’est de la soie de polyester ! Satin n’est pas égal à soie non plus !
Pour finir, quelques images en couleur originelles de l'époque: des autochromes. Cette technique a été inventée en 1903 par les frères Lumières, c'est un procédé à base de fécule de pommes de terre qui permet d'avoir les premières photos couleurs de l'histoire (parmi d'autres procédés):