samedi 4 juillet 2009

Dîner champêtre au château de Breteuil

Une journée de forte chaleur qui permet de porter ces nouvelles tenues, fort à la mode et fort agréables à porter par un tel temps: la robe en chemise et ces autres tenues d'inspiration anglaise...



La robe en chemise, dite gaulle, dite robe à la reine ou tout simplement robe-chemise apparait dès l'extrême fin des années 1770, dans les gravures de mode (Galerie des Modes, Cabinet des Modes).
Elle fait partie de ce mouvement de "retour" à la nature, que l'on voit dans l'œuvre de Rousseau, qui apparait aussi avec les modes anglaises plus "simples".
Elle fait partie de ces robes négligées qui commencent à être très appréciées: robe à la polonaise, caraco, etc. Elle est très proche de la "robe à la créole" (il faudrait creuser un peu de ce côté d'ailleurs pour ses origines, ça peut être intéressant).
Sa popularité vient du parfum de scandale provoqué par le Portrait de la reine Marie Antoinette en gaulle, exposé au Salon de 1783 par Elisabeth Vigée-Lebrun. C'est un tel scandale de voir ainsi la reine de France que le peintre est obligé de refaire le tableau. La simple robe en chemise devient alors plus connue sous le nom de robe à la reine (bien qu'elle n'est aucune participation dans sa création).
On la voit portée dans le monde artistique dès 1780 (comme apr la peintre Elisabeth Vigée Le Brun), mais les élégantes l'adoptent très vite.
Elle est très à la mode entre 1784 et 1787.
C'est une robe négligée, donc du matin ou à la limite du début d'après-midi pour la campagne et la promenade par grande chaleur.


Robes en chemise de coton blanc et écru, bordées de dentelle, portées sur corps à baleines et jupon. La taille est ceinturée par un ruban de satin. Chapeaux de paille ornés de plumes, rubans et fleurs.

Une robe à la lévite peut-être portée par-dessus la robe en chemise. La lévite a d'abord été un vêtement d'homme, sorte de robe de chambre, avant de devenir un vêtement d'extérieur puis d'entrer dans la parure féminine. C'est une sorte de manteau, sans manches ou à manches courtes, ceinturée. Elle apparait au milieu des années 1780.



Lévite de taffetas vert d'eau, portée sur une robe en chemise.



Habit dégagé à boutons de métal brossé laissant voir le gilet et culotte de coton marron glacé, gilet court de coton jaune paille à petits boutons recouverts. Chapeau haut-de-forme. Chemise et cravate de lin blanc. Châtelaines.

mardi 28 avril 2009

Bal sous le Consulat 1797-1806



Après les horreurs de la Terreur, le bal reprend sous le Directoire et le Consulat une très grande importance. Cette envie de plaisirs fut certainement accrue en réaction contre les horreurs passées. Les bals privés fleurissent, notamment chez la fameuse madame Récamier, rue du Mont-Blanc, dans son appartement décoré par les architectes Percier et Fontaine. "La danse devient pour une nouvelle bonne société un moyen de briller dans les salons et même de faire son chemin dans le monde" (Yvonne Vart). On danse alors la contredanse ou le quadrille, l'allemande et la valse ainsi que la gavotte.




Robe de bal 1797-98: fond de robe de satin blanc, tunique de mousseline de soie blanche. Châle et balantine de toile rouge, à pompons. Gants de cuir glacé blanc. Coiffure néo-grecque. Ce modèle reprend les couleurs rouge et blanches, très à la mode sous le Directoire et le Consulat, dans les "Bals des victimes".




Robe de bal, vers 1805: satin de soie ivoire, à traîne et corsage drapé, sur un corset à la Ninon, avec busc en bois. Gants d'agneau bleu ciel, collier de feuilles de laurier, coiffure à la Caracalla.


------------------------------------------------------------------


After the Terror horros, the ball became very important again, under the Directoire and the Consulate, perhaps even more just by reaction against those horrors Private balls flourished especially in the famous Madame Recamier's house (du Mont-Blanc), decorated by architects Percier and Fontaine. "Dancing was a good way for the new society to shine in the salons and even to find a place in hight society" (Yvonne Vart). They danced contradance or quadrille, waltz, Allemande, and gavotte.


Evening dress 1797-98: petticoat of white satin, tunic made in white silk muslin Shawl and balantine of red cloth with pompoms. Gloves of white glazed leather. Neo-Greek hairstyle. This model shows red and white, which were very fashionable under the Directory and the Consulate, in the " Bals des victimes ".

Evening dress, about 1805: silk ivory satin , with a train and a draped bodice. Worn on a corset à la Ninon, with wooden busc. Gloves of blue sky leather, necklace of copper bay leaves, Caracalla hairstyle.

lundi 16 mars 2009

L'exposition de l'année! (?)

Pour ceux qui se seraient pas encore au courant, le Musée de Versailles organise en collaboration avec le Musée Galliera, une exposition qui commence le 31 mars.



"Fastes de Cour et cérémonies royales
Le Costume de Cour en Europe 1650 - 1800
Du 31 mars au 28 juin 2009 au château de Versailles


L’exposition Fastes de Cour et cérémonies royales – le Costume de Cour en Europe 1650-1800 retrace l’histoire du costume de Cour en Europe et met ainsi en lumière l’influence majeure de la France dans ce domaine du milieu du XVIIe siècle au début du XIXe siècle. Pour la première fois, plus de 200 oeuvres (costumes, joyaux, iconographie) liées à des monarchies européennes prestigieuses sont ici rassemblées pour une exposition qui ne sera présentée qu’à Versailles.


Le Victoria & Albert Museum, le Palais Pitti à Florence, le musée du Louvre, le musée Galliera, les Arts décoratifs, les Archives nationales, ainsi que des collectionneurs privés ont accepté de prêter leurs oeuvres. Les collections royales de Londres, de Dresde, du Danemark (château de Rosenborg), de Suède (Livrustkammaren), du Portugal (Palais d’Ajuda), mais aussi les collections impériales de Vienne (Kunsthistorisches Museum), des tsars de Russie (musée de l’Ermitage), et de la Cathédrale de Cologne seront pour la première fois présentées en dehors de leur pays d’origine. Cet événement s’inscrit dans le cycle des expositions évoquant la vie de Cour aux XVIIe et XVIIIe siècles, comme Versailles et les tables royales en Europe XVIIe – XIXe siècles en 1993-1994.

Avec le costume de Cour se développe un véritable langage politique, dont la première fonction est de traduire visuellement la hiérarchie du pouvoir. Les costumes présentés dans l’exposition évoquent à la fois les circonstances extraordinaires fondatrices de la Monarchie, de la vie des monarques européens et de leurs courtisans, (sacre, couronnement et cérémonies d’Ordres royaux), mais également des circonstances prestigieuses qu’on retrouve dans toutes les cours comme les mariages. Les tenues portées lors de ces événements se singularisent par leur soumission au formalisme de l’Étiquette de la Cour. Ce sont le luxe des matériaux, des étoffes, des broderies, des dentelles, des passementeries et l’accumulation des joyaux et des pierreries, qui font que les vêtements de cour s’adaptent à telle ou telle circonstance. Le costume s’impose ainsi comme une vitrine du commerce de luxe, dont il emploie les innovations techniques et esthétiques. Avec la montée en puissance de la mode et le renouvellement accéléré des formes vestimentaires, le costume de cour évoluera vite. Cependant, les nombreuses commandes royales européennes, passées à Paris, attestent du rayonnement de la France et de son influence majeure en matière de costume de cour et de mode à travers la qualité remarquable atteinte par les artisans parisiens.

Cette exposition est réalisée grâce au mécénat de Chanel et au soutien de la Réunion des musées nationaux.


Commissariat d’exposition :

Commissaire général : Pierre Arizzoli-Clementel, Directeur Général de l’Établissement public du musée et du domaine national de Versailles.
Commissaire adjoint :
Pascale Gorguet Ballesteros, Conservateur en chef du patrimoine à Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris.
Scénographie : Giada Ricci

L’exposition est organisée par l’Établissement public du musée et du domaine national de Versailles avec la collaboration de Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris."

Copié d'ici.

On l'attend donc avec impatience!

--------------------------------------------------------

If you still do not heard about this piece of news, the Museum of Versailles and the Museum galliera are organisating an exhibition:


"Court Pomp and Royal Ceremony

Court Dress in Europe, 1650-1800
31 March to 28 June 2009, Palace of Versailles

The exhibition Court Pomp and Royal Ceremony — Court Dress in Europe, 1650-1800 follows the history of court dress in Europe, revealing France’s major influence from the mid-17th to early 19th centuries. Over 200 exhibits (dress, jewels, pictures) associated with the great European monarchies are assembled for the first time in an exhibition that will be held only at Versailles.

The Victoria & Albert Museum in London, the Pitti Palace in Florence, the Louvre, Musée Galliera, Les Arts décoratifs and Archives Nationales in Paris, and private collectors have agreed to loan some of their pieces. The royal collections of London, Dresden, Denmark (Rosenborg Castle), Sweden (Royal Armoury), and Portugal (Ajuda Palace), and the imperial collections of Vienna (Kunsthistorisches Museum), the Tsars of Russia (State Hermitage), and Cologne cathedral will for the first time be exhibited outside their countries of origin. This event is part of the cycle of exhibitions evoking court life in the 17th and 18th centuries, such as Versailles and the Royal Tables of Europe, 17th-19th centuries in 1993-1994.


Court dress developed as a political symbolic language, whose prime function was to display in visual form the hierarchy of power. The costumes exhibited here evoke not only the exceptional circumstances accompanying the beginnings of national monarchy and the lives of European monarchs and courtiers (coronations and ceremonies of orders of chivalry) but also the prestigious events held at all courts, such as weddings. The dress worn on these occasions was strictly bound by the formality of court etiquette.

Each special occasion was an opportunity to adapt court dress with the use of luxurious materials, cloth, embroidery, lace, trimmings and a wealth of real and costume jewellery. These costumes became a showcase for the luxury trade, displaying its technical and aesthetic innovations. As fashion became more important and styles changed more rapidly, so court dress also developed. Orders from European courts placed in Paris demonstrated France’s central influence in court dress and fashion and the excellent quality achieved by Paris craft workers.

The exhibition has been made possible by the patronage of Chanel and support from Réunion des musées nationaux
(RMN).


Exhibition commissioners

Commissioner-General: Pierre Arizzoli-Clémentel, Director General of the Public Establishment of the Museum and National Estate of Versailles


Deputy Commissioner: Pascale Gorguet Ballesteros, Chief heritage curator at the Musée Galliera, the fashion museum of the City of Paris


Exhibition designer: Giada Ricci


The exhibition is organised by the Public Establishment of the Museum and National Estate of Versailles with the collaboration of the Musée Galliera, the fashion museum of the City of Paris."

Please have a look at here.

For those who can not see it, we will write a little review about it...

mardi 3 février 2009

Sous l'Empire des Crinolines

Petit rappel pour les retardataires, le musée Galliera à Paris, organise une exposition intitulé "Sous l'Empire des crinolines", jusqu'au 26 avril 2009.
Interview de sa directrice, conservateur général du Patrimoine, Catherine Join-Diéterle:

--------------------------------------------
The exhibition "Sous l'Empire de la crinoline" at the Musée Galliera in Paris, is still open until the 26th of April.
Interview of its director, the museum curator Catherine Join-Dieterle (in French)


lundi 26 janvier 2009

Promenade du matin, 1789


La promenade prend, à la toute fin du XVIIIe siècle, une tournure hygiéniste; au point que les gravures de mode s'en emparent. "La promenade a ses rituels, dont les plus marquants, la "promenade du matin", "la promenade du soir", sont retenus et différenciés dans le Monument du Costume en 1773." (G. Vigarello, Histoire de la beauté, 2004, p. 127)

Ici, tenues de jour:


Pour Monsieur, tenue de transition entre le règne de Louis XVI et la Révolution: redingote de jour en soie rayée de deux tons de bleus à col haut, manchettes à la marinière, gilet de soie rose peint d'arabesques et grotesques, châtelaines, culotte en faille de soie bleu marine, chemise et manchettes en lin.



Pour Madame, déshabillé: caraco de toile de coton imprimée, décoré de ruchés de même étoffe, jupe de voile de coton des Indes, chapeau de paille à grand pouf de soie bordeaux, plumes d'autruche noires et gros nœud de satin bordeaux, le tout sur corps à baleines et cul de Paris.

-----------------------------------------------------------

The walk became, in the late 18th century, a hygienic way of living. It was so popular that the engravings depicted them. "The walk has got its rituals, among them "la promenade du matin", "la promenade du soir", which are discribed and differenciated in Le Monument du costume in 1773" (G. Vigarello, Histoire de la beauté, 2004, p. 127).

Here, we have day dresses:

For Monsieur, a costume belonging to the transition period from Louis XVI to the Revolution, striped silk day coat in two shades of blue, with a high collar, cuffs "à la marinière", pink silk waistcoat painted with "arabesques" and "grotesques", châtelaines, dark blue silk faille breeches, linen shirt and cuffs.

For Madame, morning dress: printed cotton caraco, decorated with ruched self-fabric, Indian cotton voile skirt, straw hat with big burgundy silk "pouf", black ostrich feathers and a big burgundy satin knot; worn on stays and "cul de Paris".