samedi 5 novembre 2011

Patrons masculins en ligne

Ce n'est plus une nouvelle très fraîche, mais le Los Angeles County Museum of Art a mis quelques patrons masculins XVIIIe en ligne, au format PDF.

C'est par ici (clic-clic).


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The news is not so new, but the Los Angeles County Museum of Art gives on ligne PDF pattern for 18th century gentelmen.

Clic here(clic-clic).


Comment avoir un look plus authentique? Généralités

Ou, comment passer du côté obscur du costume et plus du déguisement?


Cela fait un moment que je réfléchis à ce billet et il risque d'en découler d'autres, de façon thématique. Pour le moment, nous allons aborder quelques généralités.
 Tout d'abord, je ne peux que vous conseiller de lire cet article, écris par Catherine Hay, la créatrice des merveilleux sites Your Wardrobe Unlocked et Foundations Revealed. N'hésitez d'ailleurs pas à consulter les sites, il y a quelques articles gratuits.
Certaines de mes réflexions recoupent cet article, d'autres sont issues de ma propre expérience.

Pré-conseil de départ: sachez déterminer le but final de votre costume. Le costume est-il fait pour une reconstitution pure et dure, un spectacle (représentation dansée, chantée ou autre), une promenade, une pièce de théâtre? Sachez l'adapter à ce but, en terme de finitions, de compromis dans l'exactitude historique (coupe, matériaux, techniques) et d'esthétique (plus ou moins historique, une réinterprétation, etc).

*Conseil n°1: toujours porter un corps/corset adapté à la période (et bien sûr à votre morphologie). Vous n'avez pas besoin d'être hyper serrée dans votre corset, il doit seulement donner à votre corps la forme de celui des femmes de l'époque.
Pour les formes, retenez juste que XVI-XVIIIe, cette forme est en Y ou en cône inversé et pour le XIXe, en X ou en sablier. Une petite image ici.
Autre précision, les corps XVIIIe n'écrasent pas la poitrine en faisant un sillon mammaire, au contraire, ils sont censés remonter la poitrine en écartant les seins (regardez les tableaux d'époque pour vous en rendre compte).
Je ne martèlerai jamais assez ce premier conseil.

*Conseil n°2: associer ce corps/corset avec les sous-vêtements adaptés:
-une chemise en coton ou lin, qui protège votre peau du corps et votre corps de la sueur.
-une armature si la période l'exige et adaptée à cette période (pas de crinoline pour du XVIIIe par exemple!): vertugadin, paniers, cul, crinoline, tournure.
-un ou plusieurs jupon (2 minimum) pour donner du volume et éviter de laisser voir les structures soutenant vos jupes.

*Conseil n°3:  choisissez des tissus de qualité (c'est pour cela qu'il vaut mieux acheter en direct et toucher la marchandise) et adaptés à l'usage que vous voulez en faire. Le synthétique est tout à fait fréquentable s'il a un "bon aspect" visuel et se tient bien. Sachez toutefois qu'il faudra éviter le flash pour les photos parce qu'il sera très (trop!) brillant!
Je ferai un autre billet sur les tissus, un peu plus tard.

* Conseil n°4: n'hésitez pas à utiliser des grands métrages de tissu. Si vous hésitez entre le plus et le moins, adoptez le plus. Mes jupes XVIIIe ont entre 3 et 4 mètres de circonférence, en fonction de l'épaisseur du tissu. Plus un tissu est fin, plus vous pourrez le plisser.

*Conseil n°5: Privilégiez la couture à la main, au moins pour tout ce qui est visible: fixation des doublures, des décors, des ourlets. Je ne couds que les très grandes longueurs à la machine et les tunnels à baleines.

*Conseil n°6: la doublure est essentielle: elle protège le tissu de la sueur et des usures. De plus, elle donne du corps au costume. N'hésitez pas à ajouter également des entoilages si les tissus sont trop souples, mais pas du thermocollant! Le nec plus ultra pour les doublure est un coton ou un lin (qui absorbe et laisse respirer) de couleur "naturelle": bis, beige, gris. Ca donne tout de suite un air authentique, même si vous êtes le seul à le voir! Au XVIIIe, les doublures étaient également souvent faites de récupération.

*Conseils n°7: lors de la couture, faites des toiles, c'est à dire des "brouillons" que vous essayerez en "conditions normales", autrement dit, avec les sous-vêtements adaptés. Epinglez, faufilez, et surtout repassez vos coutures avant de porter votre costume, une fois fini! Prenez votre temps pour chaque étape. Si vous en avez marre et voyez que vous allez faire des bêtises, arrêtez et reprenez le lendemain. Je me refuse maintenant à coudre comme une forcenée jusqu'à 2 heures du matin pour finir à la va-vite et bâcler un costume. Je sais, c'est plus simple à dire qu'à faire!


C'est déjà un début, il se peut que je rajoute encore des choses qui me viendront à l'esprit plus tard. Je continuerai par des têtes: la tête, les pieds, les bijoux et la parure.

Comment friser une perruque synthétique?

Comme promis, voici mon essai de frisure de perruque.
J'étais tombée par hasard sur plusieurs tutoriels, et celui, en vidéo avait retenu mon attention:



Donc, voici mes propres photos:

Une jolie perruque, presque de la couleur de Hyacinthe, mais un peu trop plate.

J'ai posé des bigoudis en mousse, un peu plus large au dessus (j'aurais d'ailleurs dû mettre ceux-ci partout). Comme je n'en avais pas assez, j'ai fait des papillotes pour les mèches sur la nuque.

J'ai donc généreusement arrosé d'eau bouillante (frémissante à la bouilloire), dans la douche. Attention aux éclaboussures!


Et voilà le résultat! En fonction de la façon dont on déroule les mèches, on peut avoir de jolies anglaises. Les papillotes sont plus longues à sécher. Il faut au moins attendre 36 heures avant de "démouler".


Qui est-ce qui est tout mignon dans sa nouvelle perruque?


Conclusion: j'aurais du faire des mèches plus grosses avec des bigoudis plus gros derrière. C'est un peu trop frisé et volumineux à mon goût. Je vais devoir relisser un peu l'arrière. En tout cas, cette technique peut être parfaite pour une perruque de femme 1780! Je vais peut-être la tester sur mon ancienne, qui commence un peu à être molle du genou, enfin, de la racine!

Coiffure haute des années 1770

Je commence par reprendre un petit historique que j'avais créé pour le forum Histoire du costume et de la mode:
La coiffure gagne en hauteur dans les années 1770 grâce à des postiches et des coussins de crin que l'on glisse sous le tapé (le tapé est cet effet gonflé et crêpé au-dessus du crâne). C'est ce qu'on appelle une coiffure à physionomie relevée. Les cheveux sur les côtés de la tête sont roulés. Ceux à l'arrière de la tête sont relevés sur le coussin de crin, les mèches de la nuque sont laissés en dragonne, remontés en rouleaux ou nattés. On y ajoute des plumes (le que's à quo (je ne sais jamais l'écrire!)), des perles, des rubans.





On parle aussi de coiffure en diadème comme ici:






On atteint des sommets à la fin des années 1770, avec le tapé qui s'est transformé en pouf. Cependant, la coiffure commence à être plus carrée et préfigure déjà les coiffures à l'enfant des années 1780...




Pour la réalisation, Nous avions fait un tutoriel pour les chanceuses qui ont assez de cheveux: c'est ici.

Kendra de démode a réalisé un tutoriel pour celle qui n'ont pas cette chance ou qui veulent avoir la tour de Pise sur la tête.


En ce qui me concerne, je vous conseille une perruque longue, d'une couleur proche de la vôtre, bouclée (pas lisse), sans frange. Pour cela, vous pouvez trouver sur le net:
j'ai acheté sur cette boutique, très bien. Par exemple, cette perruque brune, cette chatain, ou cette blonde.
Si vous ne voulez pas acheter en ligne, je vous conseille la boutique Sibi Afro, 53 Bd se Strasbourg dans le 10e à Paris. Mêmes recommandations que précédemment!

Pour mettre votre perruque, vous devez rabattre vos propres cheveux (une frange de cheveux au dessus du front et sur les tempes) par-dessus la perruque. Vous pouvez les fondre en poudrant (shampoing à sec, c'est idéal).

Pour ma perruque, j'ai plus ou moins suivi le tutoriel de Kendra. Il s'agit d'une armature métallique cousue à la perruque. Comme ça, je suis sûre qu'elle ne s'écrasera pas. Vous pouvez ajouter des rouleaux de cheveux, plumes, perles rubans, bref, laisser parler votre fantaisie!