En octobre dernier, le CHA, accompagné du Ballet Impérial et des Etriers de l'Histoire ont animé une Journée Champêtre en 1896 au Musée départemental Maurice Denis.
Photo © Nicolas DUPREY/ CD 78/
Au menu: jeux d'extérieur, gymkana, tour de chant, danse et pique-nique.
Nous avons commencé par faire une séance photo promotionnelle avec le Studio Un Jour dans de Temps de Stéphane Casali. Je portais une blouse spécialement faite pour l'occasion (coton blanc orné de pois dorés, patron Truly Victorian n°494), et une jupe 1900. On voit bien que la jupe n'a pas la bonne forme sur le jupon. C'était un pis-aller!
Pour octobre, j'ai dû me confectionner une nouvelle robe puisque je n'avais pas de tenue de la bonne période et pour ce type d'événement. Je suis partie sur une robe de "tout aller", comme on disait à l'époque. C'est une robe qui pouvait être portée le matin mais également l'après-midi pour rendre visite. Elle est assez habillée pour prendre le thé chez des amies, mais pas pour aller plus avant dans la journée.
NB: n'hésitez pas à cliquer sur les photos pour lire les informations dessus.
Entre 1894 et 1897 une mode très éphémère voit le jour : celle des très grosses manches, accompagnées de jupes larges et de petites têtes. C'est une mode extrêmement féminine qui aime les dentelles, les ruchés et les frous-frous. On voit également de plus en plus souvent les tailleurs pour dame, inspirés de ceux portés par les hommes. Cette mode nous venant d'Angleterre. Les petits motifs, même excentriques sont la à mode. C'est également le début de l'Art Nouveau.
Dans cette optique, j'ai cherché un tissu qui pouvait convenir. Je voulais un coton, de préférence armure satin. Je savais que Liberty & Co (grande firme londonienne depuis 1875) faisait des rééditions de ses modèles. J'ai donc trouvé un coton pouvant très bien convenir. Je suis repartie de mon corset 1880-1890. J'ai repris un de mes anciens jupons en lui ajoutant des volants et en l'amidonnant fortement. Les manches sont doublées autour de l’emmanchure d'une bande de crin repliée en deux, comme indiqué dans les conseils de l'époque afin de bien garder le bouffant. Pour conserver la jupe raide, elle est entièrement doublée et triplée en organdi, le bas présentant encore en plus une bande de tarlatane d'environ 30 cm de haut.
Hop, une fermeture et deux poches. Les poches sont inserrées dans les coutures des côtés. C'est tellement pratique que j'essayerai d'en faire sur toutes mes robes.
Je vous mets les diapo du panorama de préparation que j'avais fait pour l'occasion:
1. Les indispensables sous-vêtements:
Le corset est indispensable: il va être la structure sur laquelle va être portée votre robe. Il va répartir différemment les chairs et vous tenir le dos!
Si vous ne corsetez pas bien: aucun problème ! Déjà à l'époque ils trichaient ... Nos silhouettes actuelles étant moins marquées car moins habituées au port du corset, je vous conseille vivement au moins le faux-cul.
Le ou les jupons, souvent en soie!
2. La robe: jupe et corsage
Des exemples de jupes d'époque (en haut et en bas).
3. Les accessoires:
4. Les coiffures:
Autre point à ne pas négliger: la coiffure. La coiffure des années 1890 est assez sobre et la tête petite. Je vous renvoie à mes autres articles sur le sujet.
Quelques photos de l'événement, copyright Mireille Ampilhac (Mins photos), Angeline Mattiocco, JoMans Picture, Christine Marquise des Iles, Nicolas DUPREY/ CD 78
Pour voir plus de photos, voir les albums de Nicolas Duprey, photographe au département des Yvelines, les photos de Marc Chaslin, celles de Mireille Ampilhac , et enfin album un et deux de Jo Manspicture.